jeudi 18 décembre 2014

Le néo-FN est une vraie cage aux folles !

LORSQUE, dans un entretien au site e-deo, en octobre 2010, nous écrivions que « l’entourage de Marine Le Pen n’était composé que d’arrivistes sans scrupule, de juifs patentés et d’invertis notoires », combien d’attaques et d’insultes avons-nous reçues, y compris de faux amis ! Pourtant nous ne faisions que dire la vérité, ainsi que l’actualité récente le montre une nouvelle fois de manière éclatante. Le 12 décembre, dans une conférence de presse, la présidente du FN a annoncé le ralliement de Sébastien Chenu, homosexuel militant tout droit venu de l’UMP où il était secrétaire national à la culture. Il fut le soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet aux municipales à Paris et de Bruno Le Maire pour la présidence du parti. Mais il est surtout connu pour être le fondateur du mouvement Gaylib, créé en 2001, structure interne à l’UMP qui milite pour les droits des homosexuels (“mariage”, adoption, PMA et GPA), qui est à l’origine de la création de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) et de l’institution d’un ahurissant délit d’“homophobie” et qui, en 2013, a rejoint les centristes de l’UDI. Chenu est l’ancien directeur de la stratégie de France 24 et consultant en communication politique. C’est d’ailleurs Gay-Lib qui avait convaincu Alain Juppé, alors président de l’UMP, d’envoyer très officiellement une délégation de son parti à la Gay Pride — ce qui avait entraîné cette boutade de Philippe de Villiers : « l’UMP défilera-t-elle dans le char de tête ou le char de queue de la manifestation ? » 

La présidente du FN a confié à ce Sébastien Chenu qui rejoint le Rassemblement Bleu Marine (qu’il conviendrait de rebaptiser le Rassemblement Rose Marine) le soin de présider un « collectif culture » au côté du député franc-maçon Gilbert Collard. Il aura donc la même fonction qu’à l’UMP qu’il quitte en raison des positions de ce parti qu’il juge trop conservatrices sur le plan sociétal. En revanche, auprès de Marine Le Pen, l’homme se dit « hyper à l’aise » (sic). Il est vrai que l’UMP, essentiellement pour des raisons électoralistes, avait été globalement plus en pointe que le néo-FN dans le refus de la loi Taubira, ce qui est un comble. De même que Gianfranco Fini a terminé sa carrière politique à gauche de Berlusconi en Italie, il nous paraît tout à fait logique que Marine Le Pen, mixte de Gianfranco Fini et de Pim Fortuyn, finisse à la gauche de la pseudo-droite parlementaire voire à la gauche de la gauche ! Le fondateur de Gay-Lib, en rejoignant la présidente du FN, est toujours militant du “mariage” homosexuel mais, dit-il, « Marine Le Pen est favorable à un Pacs amélioré » et cela lui convient. Il a en effet bien compris que le Pacs amélioré, l’union civile que défend le numéro un du FN est exactement la même chose que le mariage civil pour les gays, seul le mot diffère. En effet, pendant son quinquennat, Sarkozy a accordé aux pacsés les mêmes avantages que les couples mariés sur le plan fiscal, successoral et patrimonial. Il n’y a donc plus aucune différence entre le Pacs et le mariage civil, si ce n’est que ce dernier a lieu en mairie. De même que la Gay Pride est subventionnée par la mairie de Paris et les principales institutions de la République et qu’elle est considérée comme un programme culturel, Chenu — que Marine Le Pen va présenter aux élections départementales en Picardie en mars — pourra utilement proposer l’organisation de Gay Pride au sein du néo-FN. Nul doute que les personnes intéressées seraient nombreuses. Marine Le Pen a vraiment gâté sa nouvelle recrue puisque, outre la présidence du collectif culture au RBM et une candidature dans un canton de l’Oise, le fondateur de Gay-Lib sera également candidat aux régionales sur la liste qu’elle conduit dans le Nord Ouest et surtout il a été embauché comme assistant parlementaire de l’eurodéputé FN Dominique Bilde, mère de Bruno Bilde, lequel est un intime de Steeve Briois ! 

Mais le fondateur de Gay-Lib n’arrive pas tout seul : selon Minute du 17 décembre, « Sébastien Chenu a ainsi exigé et obtenu que son jeune “ami” Aymeric Merlaud, âgé de 22 ans et n’ayant strictement aucune expérience de la politique, soit investi pour les élections départementales dans un canton du Maine-et-Loire. La commission d’investiture du FN a validé cette candidature la semaine dernière. Aymeric Merlaud, qui habite à Paris, va donc porter les couleurs du FN au cœur de la Vendée militaire, dans le canton de Saint-Macaire-en-Mauges, près de Cholet, où demeurent ses parents, tout en essayant de poursuivre ses études de droit économique qu’il a débutées en septembre. Quant au candidat qui était pressenti, il a été prié de dégager le terrain pour permettre au protégé de Chenu de lancer sa carrière. » Toujours, selon notre excellent confrère, « l’arrivée de Sébastien Chenu au Rassemblement Bleu Marine n’a pas entraîné que des grincements de dents. Ses “amis” se sont publiquement réjouis. Lui-même ne devait pas savoir qu’il avait déjà tant d’“amis” au Front national ou au RBM. Ainsi Damien Obrador (...) a-t-il twitté : « Je me réjouis de voir mon ami @sebchenu rejoindre la grande famille des patriotes et de faire bénéficier le #RBM de ses grandes compétences.» Chenu est son “ami” ? Première nouvelle. On ne savait pas le jeune élu FN de Gironde, “marieur” de deux colistiers gays (et qui n’a subi aucune sanction pour cela), si proche de Chenu. De même Pierre Ducarne, qui fut tête de liste aux municipales à Nancy et a bénéficié de l’intervention de Florian Philippot pour échapper à l’exclusion du FN après s’être fait photographier derrière un stand LGBT, s’est-il réjoui, ainsi que tout un tas d’autres jeunes pousses du FN, ravies de voir ainsi arriver leur “ami”. En fait, au sein du FN qui dit combattre tout « communautarisme », s’est manifestée une amicale solidarité due au seul fait que Sébastien Chenu est un des fondateurs de GayLib. Cela suffit manifestement à en faire leur « ami ». A part ça, il n’y a pas de lobby gay au FN » conclut avec pertinence l’hebdomadaire qui montre sur une photo Chenu dans une manifestation parisienne en faveur du « mariage pour tous » avec derrière lui une pancarte : « La PMA pour toutes ». A ses côtés défilaient Pascal Houzelot, le fondateur de Pink TV, chaîne homosexuelle, puis de Numéro 23, la chaîne de la “diversité”, le chanteur Dave et Steevy Boulay, le gay partenaire radiophonique de Laurent Ruquier. Que du beau monde ! Le 17 novembre, Chenu adressait encore ce texto à Daniel Fasquelle, député UMP du Pas-de-Calais : « Ce SMS pour te dire la désolation qui était la mienne en lisant tes propos sur le reniement d’une filiation d’enfants adoptés par des couples gays. Inutilement blessante, profondément choquante, ni républicaine ni humaniste, tu caricatures et enfermes cette pauvre UMP dans un conservatisme de mauvais aloi. » Voilà qui est l’homme que promeut Marine Le Pen ! 

ON VOIT très bien par ce ralliement spectaculaire et médiatisé que la présidente du FN qui avait déjà été très ambiguë sur la loi Taubira, manifestement fort mal à l’aise sur cette question et qui avait refusé formellement de participer à toutes les actions entreprises contre cette loi abominable, ne s’oppose en rien au “mariage“ homosexuel de même qu’elle est clairement pour « le droit à l’avortement » comme elle l’a souvent répété publiquement. Le journaliste Nicolas Lebourg, « spécialiste des droites extrêmes » et qui a écrit un ouvrage sur le FN, dans un entretien au site des Inrocks, en janvier 2013, le reconnaissait déjà :« Marine Le Pen s’est positionnée (tardivement) contre (la loi Taubira) car Jean-François Copé a pris les devants ! Il y a quelques mois elle bottait en touche, elle n’était pas vraiment contre le projet de loi, elle parlait surtout d’organiser un référendum. »

ET COMME si cela ne suffisait pas, on apprend par le magazine Closer (le tout-Paris journalistique le savait déjà mais pas le grand public) que Florian Philippot, le numéro 2 du FN, l’éminence grise de Marine Le Pen, celui que d’aucuns en interne appellent le “gourou”, est adepte de ce que l’on appelait autrefois le « vice italien », ce qui est une information politique de première importance lorsque l’on sait que Philippot a été de ceux qui ont œuvré pour que le FN mette la pédale douce (si je puis dire) sur la question du “mariage” homosexuel. Closer rappelle : « C’est Philippot notamment qui, il y a deux ans, alors que les militants opposés au mariage pour tous descendaient dans la rue, avait convaincu Marine Le Pen de ne pas se joindre à eux. » Le magazine people raconte également, dans le style indigent qui lui est propre, le week-end passé à Vienne par Philippot et son “compagnon” : « Quoi de plus sympa qu’un petit trip en Europe avec son ami pour oublier les guerres intestines et les tensions du boulot ? En bons Parisiens d’adoption, Florian et son ami, journaliste de télévision, ont donc choisi de s’aérer deux jours à Vienne, capitale à la fois cool et tradi de l’Autriche, et accessible en seulement deux heures de vol. (...) Florian et son ami, qui est toujours là pour défendre la cause gay à coups d’articles et de vidéos, ont en effet opté pour un hôtel proche du centre-ville, un établissement élégant, mais tout à fait accessible (comptez environ 400 euros pour une suite, petit déj’ compris). (...) Après (un) instant culture et comme le fond de l’air est plutôt frais en ce moment, ils se sont engouffrés dans un sauna (gay) de la capitale autrichienne… Infatigables quand il s’agit de s’éclater (sic), le numéro deux du FN et son ami ont achevé leur week-end en passant par la fête foraine du Prater (endroit incontournable) où ils ont testé le train fantôme. Après tout, c’est chouette, cette sensation de frissons sur commande. Et puis, c’est parfois si bon de se lâcher quand on est loin de Paname. » Fin de citation.

Que Philippot s’acoquine avec un journaliste de télévision militant du lobby LGBT, que Chenu soit un ancien responsable de France 24, lui aussi du lobby homosexualiste, montrent à quel point le néo-FN fait partie du Système puisque ses plus hauts dirigeants n’hésitent pas à entretenir des relations intimes avec des journalistes de grands media audiovisuels comme le font les dignitaires des autres partis. Voilà qui devrait faire réflchir ceux qui pensent que la formation de Marine Le Pen est un mouvement hors Système. Le site de gauche <slate.fr>, sous la plume de Didier Lestrade, fondateur d’Act up, affirme même que « dans certaines régions comme la Gironde, 50 % des militants actifs du FN sont gays. Vous tirez Philippot et c’est toute une volière de mecs qui déboule ! ». Par ailleurs, dans Le Front National des villes et le Front National des champs, Octave Nitkowski avait révélé que Steeve Brois, secrétaire général du FN de 2011 jusqu’à fin novembre 2014 et maire frontiste d’Hénin-Beaumont, est homosexuel et qu’il vit en couple avec un autre dirigeant du FN faisant partie du cabinet de Marine Le Pen. 

Notre ami Roger Holeindre a souvent expliqué que s’il avait quitté le FN, c’est en grande partie à cause du nombre de gays au sein de sa direction. “Popeye” était allé voir Jean-Marie Le Pen dans son bureau en ayant écrit sur un papier la liste impressionnante des homosexuels entourant Marine Le Pen. Car il se passe au FN ce qui se déroule à la mairie de Paris depuis le temps de Delanoë : ces homosexuels chassent en meute, se cooptent les uns les autres, accaparent les principaux postes de responsabilité et les autres n’ont le droit qu’à des miettes. Même Eric Zemmour, dans une émission de télévision, avait fait remarquer à Marine Le Pen que des militants du FN se plaignaient du communautarisme gay au sein du FN. Notre confrère Minute, depuis janvier 2013, a lui-même à plusieurs reprises, dans des articles documentés et courageux, dénoncé l’existence d’un « lobby gay » au FN. Pour un parti qui prétend combattre tous les communautarismes, c’est particulièrement gênant !

POURQUOI la présidente du FN s’entoure-t-elle de gays ? Nicolas Lebourg, dans le même entretien aux Inrocks, répondait : « C’est une grande question qui a trait à sa psychologie. Marine Le Pen a à l’évidence un complexe d’infériorité et ce groupe la rassure, flatte son ego. Ils sont capables de travailler de manière inconditionnelle pour elle. Elle est très valorisée par cette petite troupe. Apparemment il y a une lutte affective pour elle, son groupe essaye de la monopoliser affectivement, de la séparer de son père et de Louis Aliot (son concubin sépharade du moment). Mais la question qui se pose c’est combien de temps le FN peut-il tenir sur le fait que ses cadres ne font pas de coming out, sachant qu’ils sont sous la menace permanente d’être outés par Act Up ? » Et Lebourg d’ajouter : « Marine Le Pen c’est le phénomène Dalida, elle est adulée par un encadrement gay, elle a toujours fréquenté la nuit gay. »

Voilà où en est le parti censé jusque-là défendre la famille et les valeurs traditionnelles ! Marine Le Pen a jugé “insupportable” que la vie privée de son numéro 2 soit violée par Closer. Et tous les adversaires habituels du FN, de Renaud Dely à Abel Mestre, du Parti de Gauche à l’UMP, ont cette fois-ci de manière très révélatrice défendu Philippot. Ce dernier, invité de France Inter le 15 décembre, s’est dit « très en colère » par ces révélations. Oh la chochotte !

Qu’ils sachent, ces imposteurs, que lorsque l’on est un personnage public, l’on ne s’appartient plus et qu’il n’y a pas une dichotomie absolue entre vie privée et vie publique. La presse française a parfois sur ce sujet des pudeurs exagérées car sans verser dans les excès des media américains, il n’est pas normal qu’au nom du respect de la vie privée pendant des années, on nous ait caché le fait que Mitterrand faisait payer aux frais du contribuable le logement de sa maîtresse, Anne Pingeot, et de sa fille adultérine, Mazarine. C’était pourtant une information politique importante qui a coûté très cher à Jean-Edern Hallier. De même, si les gazettes qui le savaient parfaitement avaient fait leur travail en disant la vérité sur les mœurs extravagantes de Dominique Strauss-Kahn, ce dernier n’aurait pas été à deux doigts de devenir président de la République. De même, si la grande presse avait été un tant soit peu courageuse, Mitterrand n’aurait pas pu mentir pendant plus de dix ans à propos de son cancer de la prostate en faisant publier par son médecin personnel de faux communiqués médicaux. Cela aurait évité qu’il s’en servît au dernier moment, lors de la campagne référendaire sur Maastricht, pour émouvoir les âmes sensibles et faire gagner in extremis le oui, lequel a mis fin à ce qui restait d’indépendance et de souveraineté françaises. 
La vie privée ne saurait être un absolu lorsque l’on occupe des responsabilités politiques de premier plan : il ne nous paraît pas choquant que la presse puisse révéler qu’un politicien se drogue, qu’il fréquente les bars et saunas gays ou les clubs échangistes. Le grand public a le droit de savoir quelle est la moralité de ceux qui sollicitent ses suffrages. D’autant plus lorsque ces comportements privés répétés ont des conséquences politiques majeures comme c’est le cas au FN où l’homosexualité active de la plupart des conseillers influents de Marine Le Pen conduit ce mouvement à épouser beaucoup des revendications du lobby LGBT (lesbien, gay, bisexuel et transsexuel). 

CE QUI EST insupportable, Madame Le Pen, ce n’est pas que Closer ait révélé ce que le tout-Paris savait, c’est de croire que le Front national a vocation à devenir un cloaque, une immense et vomitive backroom. Rappelons pour ceux qui l’ignoreraient que la backroom est une salle où, dans certains bars et saunas gays, les consommateurs peuvent se rencontrer dans la pénombre ou l’obscurité pour des relations sexuelles en groupe dans l’anonymat le plus complet. Et dire que d’aucuns comparent encore Marine Le Pen à la Pucelle d’Orléans, quelle ironie !
Jean-Pierre Reveau, qui fut longtemps trésorier national du FN et qui fut un compagnon de route pendant soixante-ans de Jean-Marie Le Pen nous avait déclaré, il y a quelques années, à propos de Marine Le Pen : « Cette femme est sans foi ni loi ». Reveau qui connaît très bien la benjamine du Menhir pour l’avoir côtoyée depuis son enfance, a parfaitement résumé qui est la présidente du FN et ce qu’elle vaut. On comprend pourquoi le Système politico-médiatique l’a adoubée depuis 2002, on s’explique pourquoi on la voit avec son mentor Philippot sur tous les plateaux télé et sur toutes les radios, elle a les mêmes mœurs, les mêmes méthodes, les mêmes réflexes que les gens du Système dont elle fait partie à part entière. Elle a d’ailleurs donné tous les gages qu’il fallait en faisant siennes les trois religions de l’Occident décadent et post-chrétien : la religion de la Shoah, la religion de l’avortement et la religion de l’homosexualisme. Tous les espoirs lui sont donc permis. Au fond qu’est-ce qui distingue d’ailleurs la multidivorcée Marine Le Pen, « à la vie privée très agitée » (dixit un journaliste de L’Express) d’une Carla Bruni ou d’une Rachida Dati, laquelle a une telle foultitude d’amants que les gazettes se sont demandé pendant de longs mois qui pouvait bien être le père biologique de son enfant ? Qu’est-ce qui distingue un Philippot et un Chenu d’un Delanoë ?

CE QUI EST insupportable, Madame Le Pen, c’est que vous ayez poussé vers la sortie tous les militants désintéressés, tous les cadres dévoués qui, au Front, croyaient défendre la patrie, la famille, les valeurs traditionnelles et qui voient avec consternation un mouvement pris en otage par des activistes gays venant d’autres partis politiques et qui en ont gardé la mentalité, les réflexes et les idées ? Vous avez fait du FN le parti qui, au kilomètre carré, compte le plus d’invertis, plus encore qu’au PS où la concurrence était pourtant redoutable. A côté de vous et de votre entourage, Delanoë apparaît presque comme un petit joueur ! Chapeau bas !
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CE QUI EST insupportable, Madame Le Pen, c’est que vous ayez fait table rase sans aucun problème de conscience (puisque manifestement vous n’en avez aucune !) du programme traditionnel du FN qui défendait la famille, militait pour l’abrogation de la législation actuelle sur l’avortement et du Pacs, dénonçait la pornographie. Qu’il est loin le temps où les dirigeants du FN chantaient à tue-tête à la fin de la messe traditionnelle, latine et grégorienne aux BBR le cantique « Catholique et français toujours » ! Ah on s’en est bien moqué des catholiques de tradition et des nationalistes qui pensaient, certes naïvement, en militant au FN apporter leur pierre à la renaissance nationale du pays et qui finalement, bien malgré eux, ont servi l’ambition d’une politicienne sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal, sans colonne vertébrale et dont la politique lui permet à la fois de s’enrichir et de passer quasi quotidiennement sur les plateaux télé telle une vulgaire Loana ! 
Quand on pense qu’en un siècle le mouvement national est passé d’un Maurras à une Marine Le Pen, d’un Drumont à un Florian Philippot, d’un Léon Daudet à un Steeve Briois, d’un Jacques Bainville à un Louis Aliot, on mesure à quel degré de décrépitude intellectuelle, morale et spirituelle on est arrivé ! 

CE QUI EST insupportable, Madame Le Pen, c’est de penser à tous ces militants dévoués qui ont perdu leur travail, leur conjoint, pour certains leur liberté ou leur vie, pour le Front national et de voir quels sont les tristes sires qui tiennent aujourd’hui les rênes de ce parti. Dans un entretien qu’il nous avait accordé il y a quelques années, l’humoriste Dieudonné avait prédit, mi-sérieux, mi-rigolard, que Marine Le Pen finirait par danser nue sur un char à la Gay Pride. Il est vrai qu’elle et ses proches seraient ainsi à leur vraie et juste place !

CE QUI EST insupportable, c’est de voir tant de publications, de mouvements, de revues, de sites et de blogs qui se réclament du nationalisme authentique, de la défense de la race blanche, de la civilisation européenne, de la religion catholique, de la droite des valeurs ou de la monarchie très chrétienne, de la devise de Jeanne d’Arc « Dieu premier servi », du triptyque « Dieu-Famille-Patrie » et qui ont les yeux de Chimène pour Marine Le Pen, qui sont complètement inféodés au néo-FN et à sa présidente alors qu’ils savent pertinemment ce qu’il en est de la réalité sordide du néo-FN et de ses coulisses nauséabondes. Car avec l’“outing” de Philippot et le ralliement de Chenu propulsé responsable de la culture, nous ne connaissons que la partie émergée de l’iceberg. Un journaliste de droite dite nationale nous avait confié récemment, dans les couloirs de Radio courtoisie, que tout ce que dit la nouvelle direction de RIVAROL depuis cinq ans sur Marine Le Pen et le Front est vrai. Selon lui, la réalité était même encore pire que ce que nous dénoncions. Mais, ajoutait-il, si la quasi-totalité des organes cachent sciemment la vérité à leurs lecteurs, c’est d’une part parce qu’ils craignent de perdre des abonnés, les marinistes inconditionnels étant nombreux (c’est le phénomène « vu à la télé ») et d’autre part parce qu’ils ne souhaitent pas désespérer le peuple des nationaux comme naguère on ne voulait pas désespérer Billancourt en révélant la vérité sur l’enfer soviétique. Ce qui en bon français veut dire : on a menti, on ment, on mentira. Pour notre part, nous sommes aux antipodes de cette conception du journalisme. Notre rôle est de débusquer le mensonge et l’imposture et de dire la vérité, même si elle déplaît, même si elle choque ou indispose. Nous ne sommes pas là pour servir un clan ou un parti, encore moins une dynastie, mais des convictions. 

ON LE VOIT, le FN est bien devenu un parti comme les autres. On peut même se demander si, au pouvoir, il ne ferait pas encore pire que ses concurrents tant il voudra donner des gages et tant il est composé d’incompétents et de médiocres. Ce n’est pas un hasard s’il a changé ses alliances au niveau européen et qu’il s’est rapproché notamment du parti de Wilders aux Pays-Bas. La ligne de Marine Le Pen, comme celle de Pim Fortuyn hier et de son successeur aujourd’hui, c’est de défendre le droit des homosexuels, le droit à l’avortement et les juifs et les sionistes qui seraient menacés par les religieux intégristes, qu’ils soient catholiques ou mahométans. Qu’il y ait de plus en plus de mosquées et de minarets en France ne gêne pas Marine Le Pen (elle a interdit à ses adhérents de participer aux actions de Quimper-Résistance), que des Français de souche se convertissent à l’islam au sein de son mouvement ne l’indispose pas davantage comme l’a montré l’affaire Maxence Buttey qui est toujours membre de son parti et qui n’a été démis de ses fonctions qu’après de longues semaines de tergiversations et de décisions contradictoires, en revanche ce qu’elle ne supporte pas c’est que la montée de l’islam en France remette en question les droits et privilèges concédés aux féministes, aux invertis et aux sionistes. Elle est le porte-parole d’un Occident décadent, judaïsé, homosexualisé et apostat. Toutes les portes peuvent donc lui être ouvertes.

CE QUI ARRIVE aujourd’hui ne nous surprend nullement. A notre humble niveau nous avions tout tenté pendant la campagne de succession à la tête du Front national, afin que Marine Le Pen ne l’emporte pas. Nous étions certes sans illusion sur le résultat final qui était couru d’avance, le FN étant une dynastie, mais c’était une bataille pour les principes. Et dès le congrès de Tours, en janvier 2011, nous avons pu avoir un aperçu de ce qui nous attendait. Dans son discours d’intronisation aux relents maçonniques où il n’était question que de laïcité, de République et de lutte contre le communautarisme (mais manifestement pas le communautarisme gay), la présidente nouvellement élue n’avait pas prononcé une seule fois le mot “famille”. C’était plus qu’un aveu, c’était un testament.

Jérôme BOURBON.
Editorial de RIVAROL du jeudi 18 décembre 2014.

vendredi 21 novembre 2014

Pour en finir avec 40 ans de lefebvrisme !

Quarante ans. Voilà tout juste quarante ans que Mgr Lefebvre publiait sa célèbre déclaration du 21 novembre 2014. Dans Itinéraires, Jean Madiran était allé jusqu’à écrire qu’elle était « la charte de l’Eglise militante ». Elle est en réalité le principal acte fondateur du lefebvrisme et tous ceux qui se réclament du fondateur d’Ecône aujourd’hui encore font totalement leur cette déclaration. C’est le cas de Suresnes et de Menzingen qui ont commémoré le quarantième anniversaire de cette déclaration en la relayant sur les sites Internet de La Porte latine et de Dici. Les dissidents anti-fellaysiens de l’Union sacerdotale Marcel Lefebvre (USML) se réclament, eux aussi, ouvertement, de cette déclaration. Le Père Bruno, coordinateur national de l’USML, a placé ce même texte sur le site officiel de l’Union, France fidèle, et écrit que « ce texte magnifique est la charte de notre combat. (…) Nous faisons nôtre (cette déclaration) ».

De prime abord l’on pourrait s’étonner : comment se fait-il que des frères ennemis qui ont une vision diamétralement opposée sur le principe d’un accord avec la « Rome moderniste » puissent se réclamer, avec un même enthousiasme et une belle unanimité, de la déclaration du 21 novembre 1974 ? La réponse est simple : c’est que dans cette déclaration, acte fondateur du lefebvrisme, on trouve résumée, concentrée toute l’incohérence fondamentale du mouvement et de la pensée lefebvristes. Dans ce document Mgr Lefebvre reconnaît en Paul VI et dans ceux qui l’entourent au Vatican à la fois la Rome moderniste (à laquelle il faut désobéir) et la Rome éternelle (à laquelle il faut être fidèle). On ne peut en effet comprendre autrement cette déclaration car ceux qui pensaient et disaient que la Rome moderniste n’était en rien la Rome éternelle et qu’elle était donc illégitime, hérétique, apostate et sans aucune autorité ont été systématiquement chassés de la FSSPX. Cela vaut toujours aujourd’hui car expulser tous les prêtres ou séminaristes convaincus de sédévacantisme est vite devenu un sport national (et même international) au sein de ladite Fraternité. Au reste, dans cette déclaration que les esprits superficiels et faux jugent magnifique alors qu’elle est théologiquement nulle et absurde, tout à fait à l’image de son auteur, Mgr Lefebvre reconnaît publiquement l’autorité de Paul VI qu’il qualifie de « saint Père » , de « Souverain Pontife » de «successeur de Pierre » Par trois fois, dans cette déclaration, le fondateur de la FSSPX reconnaît publiquement en Montini le vicaire du Christ. Chapeau bas ! Pis (si l’on puit dire), dans ce texte, Mgr Lefebvre introduit le principe du libre-examen protestant consistant à trier dans les discours et les actes de celui qu’il reconnaît comme successeur de Pierre : « si une certaine contradiction se manifestait dans ses paroles et ses actes (ceux de Paul VI reconnu par lui comme pape) ainsi que dans les actes des dicastères, alors nous choisissons ce qui a toujours été enseigné et nous faisons la sourde oreille aux nouveautés destructrices de l’Église. » Autrement dit Mgr Lefebvre s’érige en magistère parallèle tout en reconnaissant l’autorité de Paul VI. C’est à lui que revient désormais le soin de trier (au nom de quelle autorité ? de quelle infaillibilité ? de quelle légitimité ?) ce qui est catholique, ce qui est acceptable, ce qui est conforme à la Tradition et ce qui ne l’est pas dans les paroles et les actes de ceux qu’il reconnaît comme vicaires du Christ. Il s’agit là d’une revendication exorbitante car quel est le garant infaillible de la Tradition sinon le magistère, sinon le pape qui est, rappelons-le, la règle vivante et prochaine de la foi. C’est au pape qu’il appartient de dire avec autorité ce qui est conforme à la Tradition et ce qui ne l’est pas, ce qui est catholique et ce qui ne l’est pas. Si l’on pense et agit autrement, on n’est plus catholique. Là où est Pierre, là est l’Eglise. 


On voit donc que le lefebvrisme s’en prend aux fondements mêmes de l’Eglise, vicie gravement l’acte de foi. Car si nous croyons les vérités de foi (objet de la révélation), c’est parce que Dieu les a révélées (auteur de la révélation) et que l’Eglise nous les enseigne (règle de la foi). L’Eglise jouit donc d’une infaillibilité doctrinale. Faire sien le discours lefebvriste, ce n’est rien moins ques’en prendre à la pierre sur laquelle repose l’Eglise. Il faut vraiment que les traditionalistes soient relativistes et se désintéressent complètement des questions doctrinales pour avoir sans cesse à la bouche du saint Marcel par-ci, du saint Marcel par-là (rappelons d’ailleurs que Mgr Williamson a fondé une initiative Saint Marcel, que l’abbé Philippe Laguérie, une fois exclu de la FSSPX en 2004 et auquel Suresnes avait envoyé des vigiles et des chiens pour le chasser du prieuré de Bruges, avait fondé une cultuelle saint Marcel, que ses partisans avaient animé un site nommé Fraternité canal historique et que ceux qui entourent aujourd’hui Richard Williamson sont regroupés dans l’Union sacerdotale Marcel Lefebvre. Comme s’il s’agissait déjà d’un saint canonisé par la sainte Eglise ! Même l’abbé Abrahamowicz a créé en Italie une Domus Marcel Lefebvre. Décidément on n’en sort pas ! ) Comme me le confiait plaisamment un vieux prêtre sédévacantiste, il ne faut pas trop attendre des prêtres qui quittent aujourd’hui la FSSPX (ou qui enont été chassés) car après avoir été 10, 20, 30 ou 40 ans dans une fosse septique ou une fosse à purin, c’est normal qu’ils sentent mauvais ! Ou, comme me le disait pareillement une dame à la pointe du combat sédévacantiste ultra (ça j’adore !) depuis un demi-siècle « que vouliez-vous qu’il sortît de bon d’une source empoisonnée comme Lefebvre ? » Difficile de lui donner tort.


Nous l’avons déjà souvent écrit : Monseigneur Lefebvre, c’est comme le Bazar de l’Hôtel de Ville de Paris : on y trouve tout… et son contraire ! C’est pourquoi, dans les divisions actuelles de la FSSPX et des communautés amies, l’on se lance à la figure des déclarations contradictoires, mais toutes parfaitement authentiques, de Mgr Lefebvre pour justifier sa position. Chacun s’érige ainsi en disciple authentique du défunt fondateur de la FSSPX, en gardien de l’Ordre du temple lefebvrien sans jamais se poser la question de savoir si ces divisions fratricides n’ont précisément pas pour origine les incohérences, les atermoiements et, disons-le, la duplicité de Mgr Lefebvre dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas un modèle d’invariance. En avril 2012 les évêques de la FSSPX se sont envoyés sans aménité des lettres cinglantes avec des citations contradictoires mais authentiques de Mgr Lefebvre. Les accordistes mettent en avant les nombreuses déclarations et prises de position du fondateur d’Ecône en faveur des accords avec les occupants du Vatican, les anti-accordistes mettent en exergue les déclarations, aussi nombreuses, du même Mgr Lefebvre contre les accords. Mais tous restent inconditionnellement lefebvristes sans se poser de questions ! C’est t’y pas beau !


Si Mgr Lefebvre a dit tout et son contraire, c’est qu’il n’a pas osé franchir le Rubicon. Par tempérament diplomate, libéral et consensuel, par lâcheté, par crainte des conséquences, bref pour des raisons essentiellement mondaines.Or il n’est rien de pire que ceux qui ne vont pas au bout de leur combat. Dieu vomit les tièdes. La tiédeur, c’est déjà une forme de trahison, peut-être la pire qui soit. Il faut rappeler que Mgr Lefebvre n’a réagi que très tardivement à la révolution dans l’Eglise. Il a ainsi refusé d’apposer sa signature au Bref examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci (en fait le texte avait été rédigé par le père Guérard des Lauriers autrement plus doctrinal que le fondateur de la FSSPX, même si sa thèse ne nous convainc nullement !), il a signé tous les textes de Vatican II contrairement à ce qu’il avait affirmé mensongèrement pendant des années (il a fallu attendre la biographie de Mgr Tissier de Mallerais pour mettre fin à cette légende) et il a demandé (et obtenu) les autorisations nécessaires à de (pseudo-) autorités conciliaires pour la création de la Fraternité et du séminaire en 1970. Mgr Lefebvre n’était donc pas un briseur de barrage, un valeureux combattant de la foi. Là où nous aurions eu besoin d’un athlète de la foi, nous avons eu un diplomate. Là où il aurait fallu un confesseur de la foi, nous avons eu un prélat pragmatique et naviguant à vue. Là où il aurait fallu un pourfendeur infatigable de l’hérésie et de l’apostasie, nous avons eu un politicien essayant de négocier une place au sein de l’église conciliaire. Là où il aurait fallu former des âmes de feu, des âmes qui brûlent, prêtes à tous les sacrifices, toutes les persécutions, n’ont été promues que des lavettes énamourées devant Monseigneur (Mgr a dit, Mgr a fait, Mgr pense…), des tartuffes, des hommes sans consistance, sans conviction, sans colonne vertébrale, des Lorans, des Schmidberger, des Simoulin, des Bouchacourt, des de La Rocque, digne héritier du défunt colonel de La Rocque connu pour son modérantisme et son strict légalisme à l’égard de la IIIe République maçonnique, des Fellay qui, dans le civil, n’aurait pas pu espérer mieux qu’être chef de rayon à la Migros !


Si tous ces gens n’étaient pas aveuglés par le culte sectaire qu’ils vouent à un simple évêque sans juridiction et qu’ils étaient un tant soit peu capables d’esprit critique, de distance critique à l’égard de leur maître à penser, ils auraient compris que les crises à répétition de la FSSPX depuis quarante ans n’ont d’autre origine que les incohérences doctrinales de Mgr Lefebvre, que sa versatilité. Selon ses intérêts du moment, selon ses interlocuteurs, selon ses auditeurs, il était capable de dire tout et son contraire. Y compris à l’intérieur d’un même discours, d’une même homélie. Il serait d’ailleurs instructif de faire un livre sur les contradictions permanentes du ci-devant archevêque de Dakar. Sur la page de droite on mettrait les déclarations de rupture avec le modernisme et avec le Vatican, sur la page de gauche celles en faveur d’un accord pratique. Le résultat serait édifiant. Et il est faux de dire que ces contradictions ne seraient que l’effet d’un retard à l’allumage, de l’obscurité de la situation et qu’elles se seraient dissipées peu à peu, le temps l’aidant à voir plus clair. En septembre 1987 il déclare que Rome est dans l’apostasie, que tous ces gens ont quitté ou quittent l’Eglise, qu’on ne peut pas collaborer avec eux, même s’ils donnent un évêque, même s’ils lèvent les sanctions contre la FSSPX. Et presque aussitôt après cette déclaration apparemment très ferme, il s’engage dans des discussions avec le Vatican qui aboutissent à la signature du protocole d’accord le 5 mai 1988. Lequel n’est guère moins lamentable que le protocole signé 24 ans plus tard par Mgr Fellay. 


Dans les deux déclarations on reconnaît et on approuve explicitement le nouveau code de droit canon de 1983, la validité de la nouvelle messe et de tous les nouveaux sacrements, l’autorité de l’occupant du siège de Pierre et même Vatican II. Dans le document signé par Mgr Lefebvre, il est ainsi écrit : « Nous déclarons accepter la doctrine contenue dans le numéro 25 de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du concile Vatican II sur le Magistère ecclésiastique et l’adhésion qui lui est due ». Dans la déclaration de Mgr Fellay, on peut lire : « le concile Vatican II à son tour éclaire — c’est-à-dire approfondit et explicite ultérieurement — certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Eglise, implicitement présents en elle ou non encore formulés conceptuellement. » Certes Mgr Lefebvre a retiré sa signature dès le lendemain (6 mai 1988) mais, comme Mgr Fellay après lui, il ne s’est jamais vraiment rétracté sur le fond. Il aura même plusieurs déclarations ultérieures où il affirme que ce préambule n’était pas vraiment mauvais ni inacceptable car sinon il ne l’aurait pas signé. Ce qui a finalement empêché l’accord à l’époque, c’est le manque de confiance envers ses interlocuteurs romains et nullement la doctrine, la foi, les principes intangibles. Le désaccord s’est fait sur la composition des membres de la commission romaine qui devait être chargée de la « tradition » et à cause des doutes qu’avait Mgr Lefebvre dans la volonté de ses interlocuteurs de lui accorder un évêque issu de la FSSPX pour assurer la survie de son œuvre. Pour justifier qu’il soit quand même passé à l’acte en faisant des sacres sans mandat tout en reconnaissant publiquement l’autorité de Jean Paul II et en se disant en communion avec lui au canon de la messe, c’est-à-dire dans la partie la plus importante, la plus sacrée du saint sacrifice, et alors même qu’un an plus tôt il confiait dans un entretien avec Michel Reboul dans Monde et vie que s’il sacrait des évêques sans mandat pontifical il serait schismatique, Mgr Lefebvre eut une argumentation lamentable digne de sa personnalité : « les tentes sont louées », « les gens ont payé l’hôtel », bref on ne peut plus faire marche arrière.


Le jour des sacres, dans son homélie, Mgr Lefebvre avait demandé que soient gravés sur sa tombe ces fameux mots de saint Paul : « Tradidi quod et accepi » J’ai transmis ce que j’ai reçu. Ses disciples ont évidemment obéi à sa recommandation. Et ses sectateurs encore aujourd’hui se pâment devant cette déclaration. Or là encore il s’agit d’une imposture : où Mgr Lefebvre a-t-il appris qu’un concile œcuménique promulgué par un vrai pape pouvait être faillible et seulement pastoral ? Où a-t-il lu que l’on pouvait sacrer des évêques contre la volonté explicite et publique de celui que l’on reconnaît comme le vicaire du Christ ? Où a-t-il appris que le magistère ordinaire et universel de l’Eglise n’était pas nécessairement infaillible ou que, pour qu’il le soit, il faut un consensus non seulement dans l’espace mais aussi dans le temps ? Où a-t-il appris que l’on pouvait maintenir un séminaire, former et ordonner des prêtres contre l’ordre formel de l’autorité que l’on considère comme légitime ? Où a-t-il appris que l’on pouvait conférer le sacrement de confirmation dans n’importe quel diocèse du monde sans même en référer à ceux que l’on reconnaît comme évêques résidentiels légitimes ? Où a-t-il appris que l’on pouvait se dire catholique et désobéir en tout à celui que l’on reconnaît publiquement comme vicaire du Christ ? Dans quel manuel de théologie catholique a-t-il appris que les canonisations faites par un vrai pape pouvaient ne pas être infaillibles, qu’une messe, qu’un code de droit canon, qu’un catéchisme, qu’un rituel de sacrements promulgués par le pape pour l’Eglise universelle pouvaient être nocifs et dangereux pour la foi ? Où a-t-il appris que l’on pouvait chasser à vie de sa prétendue fraternité et sans aucune hésitation des prêtres, des diacres que l’on a soi-même ordonnés au seul motif qu’en conscience ils ne peuvent se dire en communion au canon de la messe avec des occupants du siège de Pierre qui détruisent l’Eglise ? Où a-t-il appris que l’on pouvait sans aucun problème de conscience les jeter à la rue sans se soucier de leur survie, de leur couverture sociale, de leur détresse, de leur déréliction ? En cela, soit dit en passant, Mgr Fellay est un digne héritier de Mgr Lefebvre. Et c’est cet homme misérable que l’on présente comme un saint, comme un héros et un athlète de la foi, comme le sauveur de l’Eglise et de la Tradition. Alors qu’il en a été le plus redoutable et efficace fossoyeur. 


Comme l’écrivait avec sévérité mais avec justesse feu le père Barbara : après Jean XXIII, Paul VI et Jean Paul II (et, ajouterions-nous aujourd’hui, Benoît XVI et François), Mgr Lefebvre a été l’un des principaux destructeurs de l’Eglise militante, le plus redoutable adversaire du sédévacantisme et donc de la vérité catholique. Combien de prêtres et de laïcs m’ont déclaré qu’ils seraient devenus sédévacantistes sans Mgr Lefebvre auquel ils faisaient, à tort, toute confiance ? Il n’y a certes pas de quoi se vanter de ce bilan calamiteux. Chaque fois qu’il fallait faire un choix crucial,Lefebvre fit le mauvais : sur la validité de la messe et des nouveaux sacrements, sur l’autorité des occupants illégitimes du siège de Pierre, sur l’acceptation de la liturgie et du bréviaire de Jean XXIII, sur le choix des hommes aux postes-clés.


La Fraternité Saint-Pie X, c’est un peu comme le Parti communiste de la grande époque. Il faut suivre inconditionnellement la ligne du parti, même quand celle-ci change (et elle change souvent). Si l’on n’obéit pas, on est expulsé sans pitié. Faire l’histoire de la Fraternité depuis quarante ans, c’est écrire l’histoire de ses purges, de ses exclusions. Il n’est donc pas étonnant que tout ce milieu soit de moins en moins crédible sur le plan humain, intellectuel et doctrinal. Un édifice ainsi construit sur du sable ne peut donner de bons fruits. Ce qui maintient encore en vie la FSSPX, c’est la force de la structure et la tyrannie de sa direction. De sorte qu’elle peut durerencore un certain temps : après tout, les partis politiques eux-mêmes, malgré leurs trahisons, leurs crimes, les scandales multiples qui les éclaboussent, se maintiennent durablement en vie et traversent les décennies. Mais si la structure demeure sur le plan légal, on peut s’interroger : que restera-t-il dans vingt ou trente ans du lefebvrisme, une fois que la FSSPX et les communautés amies auront été complètement absorbées par l’église conciliaire, lorsque ce seront les faux prélats conciliaires qui conféreront les ordinations, les confirmations ? Rien probablement. Ou si peu. Mgr Lefebvre n’aura rien sauvé du tout. Pas même la messe puisque ce seront des « évêques » conciliaires invalides qui assureront demain les ordinations au sein de la FSSPX. Et même s’ils utilisent le rite traditionnel, cela ne sera d’aucun effet puisque ces “évêques” conciliaires ne sont ni prêtres ni évêques ayant été ordonnés et sacrés dans le cadre du nouveau rituel des ordinations et des sacres du 18 juin 1968 de Montini. 


Un certain nombre de prêtres à la base ne sont pas en phase avec l’actuelle politique de Menzingen mais ils suivent quand même car ils ne savent pas où aller. Ils sont perdus et le courage n’est pas leur vertu première. Il faut dire qu’avec un tel fondateur ils ont été, si j’ose dire, à bonne école. Et que dire des quatre évêques, plus lamentables les uns que les autres, y compris Richard Williamson qui accorde le plus grand crédit à de pseudo-apparitions mariales à une fidèle illuminée de la FSSPX et qui multiplie dans ses Kyrie eleison les attaques stupides et absurdes contre le sédévacantisme montrant ainsi une fois de plus que s’engager à ses côtés est une totale impasse. Mgr Lefebvre, c’est clair, a bien choisi ses évêques. Ils sont et mourront lefebvristes, qu’on se le dise, même s’ils se détestent entre eux !Quant aux prêtres hostiles à la politique de Menzingen, ils préfèrent se soumettre à la terreur plutôt que de subir les simulacres de procès qu’a ainsi connu un abbé Pinaud ou un abbé Salenave. Comme dans les procès staliniens il fallait que le “coupable” reconnût sa faute, demandât pardon au tyran de Menzingen, à l’associé de l’affairiste milliardiaire et sioniste Maximilien Krah. On n’essaie pas de convaincre l’accusé qu’il se trompe, qu’il a tort sur le plan doctrinal, qu’il est dans l’erreur. Non, il doit confesser sa faute, demander publiquement pardon au grand timonier, promettre de ne plus recommencer et obéir en tous points à la ligne du parti. C’est ainsi que Mgr Lefebvre procédait à son époque : il refusait de rencontrer ceux qui l’avaient quitté ou qu’il avait exclu avant qu’ils ne fassent repentance et lui demandent pardon. L’abbé Seuillot nous a affirmé par exemple que c’est ainsi que Mgr Lefebvre avait procédé dans son cas. De sorte que l’entretien n’eut jamais lieu. Avec l’abbé Zins c’est encore pire : il avait fait croire à ce dernier qu’il accepterait de le rencontrer ; l’abbé Zins, désargenté, avait fait un long voyage pour le voir et finalement il s’est arrangé pour ne jamais le rencontrer, le faisant longuement poireauter. Mais à part ça, c’est sûr, Marcel Lefebvre est un saint qui est au paradis ! 


On notera d’ailleurs que dans la si mal nommée Fraternité les procédés sont les mêmes à gauche qu’à droite : on a chassé sans ménagement l’abbé Aulagnier en 2003 (par un simple fax, difficile d’aller plus loin dans la sécheresse administrative) parce qu’il approuvait les accords de Campos. C’est d’autant plus un comble que c’est Menzingen qui a demandé aux prêtres de Campos de s’asseoir à ses côtés à la table des négociations avec le Vatican en 2000-2001. Et l’accord que l’abbé Aulagnier voulait faire sincèrement avec le Vatican, tout le monde sait aujourd’hui que Mgr Fellay y travaillait déjà à l’époque. Mais Paul Aulagnier avait simplement eu le tort de se déclarer trop tôt et trop ouvertement accordiste. Mgr Fellay, lui, voulait arriver au même objectif par la ruse, le mensonge et la duplicité. D’où l’orchestration pendant quinze ans d’un double discours : un discours ad intra contre les accords dans ses homélies, ses conférences, dans Cor unum. Et un discours ad extra (à travers notamment sa discrète et efficace courroie de transmission, le GREC) en faveur d’un rapprochement et d’un accord avec la “Rome moderniste”. Il est difficile d’aller plus loin dans la manipulation. Naturellement, pendant de longues années, les troupes lefebvristes n’y ont vu que du feu. Et maintenant que Fellay est débarrassé de Mgr Williamson, des dominicains d’Avrillé, des bénédictins de Nova Friburgo et des prêtres les plus remuants contre toute perspective d’accord, tout indique que la FSSPX va se rallier dans les mois ou, plus probablement, dans les quelques années qui viennent à la secte conciliaire. 


On le voit : la Fraternité Saint-Pie X n’aura servi historiquement qu’à canaliser et à neutraliser la résistance catholique à Vatican II et aux détestables réformes qui en sont issues. Comme le Front national aura réussi à neutraliser la résistance française au mondialisme et à la destruction de la France. Il faut vraiment avoir une cervelle de colibri pour ne pas le voir. 


Que faut-il donc faire pour ceux qui veulent rester intégralement catholiques dans les ténèbres actuelles ? Prier, se sanctifier, garder la foi dans toute son intégrité, voir clair sur l’hérésie moderniste et sur l’imposture du lefebvrisme. En résumé l’église conciliaire n’est pas l’Eglise catholique, les occupants du siège de Pierre depuis Jean XXIII ne sont pas les vicaires du Christ, Mgr Lefebvre n’est pas le sauveur de la tradition mais son fossoyeur. Tout le reste n’est que balivernes.


Petrus.

jeudi 16 octobre 2014

Le Vatican bénit les unions homosexuelles, Valls détruit la famille

Le Vatican donne son feu vert aux unions homosexuelles. Dans un document officiel en date du 13 octobre intitulé Relatio post disceptationem (rapport à mi-parcours après la discussion du synode extraordinaire sur la famille), le rapporteur général de l’assemblée, le “cardinal” Peter Erdo, écrit au nom du synode et de Bergoglio : « Les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne : sommes-nous en mesure d’accueillir ces personnes en leur garantissant un espace de fraternité dans nos communautés ? Souvent elles souhaitent rencontrer une Église qui soit une maison accueillante. Nos communautés peuvent-elles l’être en acceptant (sic) et en évaluant leur orientation sexuelle, sans compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage ? » « La question homosexuelle, peut-on lire également dans ce rapport officiel du synode sur la famille, nous appelle à une réflexion sérieuse sur comment élaborer des chemins réalistes de croissance affective et de maturité humaine et évangélique en intégrant la dimension sexuelle : elle se présente donc comme un défi éducatif important. […] Sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires. De plus, l’Église prête une attention spéciales aux enfants qui vivent avec des couples du même sexe, en insistant que les exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang. » « Une nouvelle sensibilité de la pastorale d’aujourd’hui consiste à comprendre la réalité positive des mariages civils et, compte tenu des différences, des concubinages. Il faut que dans la proposition ecclésiale, tout en présentant clairement l’idéal, nous indiquions aussi les éléments constructifs de ces situations qui ne correspondent plus ou pas encore à cet idéal. »

L’église conciliaire reconnaît ainsi officiellement les unions contre-nature, ce qui est d’une gravité inouïe.Ce n’est toutefois pas complètement une première : du temps de Benoit XVI le “cardinal” Paglia, ministre de la famille du “Saint-Siège”, s’était prononcé explicitement en faveur des unions civiles homosexuelles. Naturellement les media du monde entier se réjouissent du document vaticanesque et lui donnent une grande répercussion. Voici en vrac quelques-uns des gros titres que l’on peut lire dans la presse internationale et sur Internet depuis lundi soir : « Mariage homosexuel : le Vatican reconnaît qu’il peut représenter une “aide précieuse pour la vie des partenaires” », « Le Vatican change de ton sur l’union libre, même homosexuelle », « Mariage : l’Eglise se montre plus bienveillante à l’égard des unions libres et des homosexuels », « Divorcés remariés : l’Eglise catholique prête à donner son feu vert », « Le synode reconnaît des valeurs positives au mariage civil, y compris homosexuel », « Divorcés remariés : l’Eglise est-elle en train de faire sa révolution ? » « Synode sur la famille : les évêques voient des “aspects positifs” dans l’amour de même sexe ».

On imagine désormais la difficulté pour les parents catholiques de dire à leur progéniture que l’homosexualité c’est mal, qu’il ne faut pas divorcer non plus car l’homme ne peut séparer ce que Dieu a uni alors même que le Vatican bénit les unions homosexuelles et ouvre la voie à la communion pour les divorcés remariés. Il deviendra socialement, humainement et psychologiquement de plus en plus difficile aux catholiques de rester intégralement fidèles à l’enseignement de la Bible et du catéchisme traditionnel sur l’homosexualité d’autant que l’“homophobie” est aujourd’hui un délit puni par des amendes et des peines de prison. Se réclamer de saint Pie X qui enseignait dans son catéchisme que l’homosexualité est un crime « qui crie vengeance devant Dieu » peut ainsi coûter très cher.

Comme nous l’avons souvent écrit ici, l’on ne saurait faire la moindre confiance envers les occupants du Vatican qui sont des ennemis. Et les pires qui soient car ce sont des loups déguisés en brebis. On ne répétera jamais assez que depuis la mort de Pie XII ce sont des usurpateurs modernistes sans foi ni loi qui occupent indûment tous les postes d’autorité et qui en l’espace d’un demi-siècle ont tout détruit, tout ravagé, tout saccagé : la foi, la doctrine, la morale et la discipline de l’Eglise, la liturgie, les Etats, mouvements, écoles et syndicats catholiques. Tout a été méthodiquement renversé. Vatican II et ses suites sont la plus grande catastrophe qui soit arrivée à l’humanité, il faut en être conscient. 

Cette pseudo-église n’est pas l’Eglise de Jésus-Christ, ces occupants du siège de Pierre ne sont pas d’authentiques vicaires du Christ. Telle est la vérité à laquelle tous les esprits droits et honnêtes devraient adhérer. D’ailleurs, Bergoglio va “béatifier” ce dimanche 19 octobre Paul VI, l’homme en blanc qui s’est acoquiné avec les juifs et les francs-maçons, a porté l’éphobe du grand prêtre, a interdit la messe tridentine, détruit la liturgie en la protestantisant, saccagé le culte et la discipline de l’Eglise, “promulgué” le conciliabule Vatican II entaché d’erreurs et d’hérésies, mené une politique philocommuniste, persécuté les prêtres et les fidèles qui voulaient rester fidèles à la messe et au catéchisme de toujours. L’église conciliaire se canonise elle-même avec une rare impudence : la pseudo-béatification de Paul VI suivant de moins de six mois les pseudo-canonisations de Jean XXIII et de Jean Paul II, autant de fieffés modernistes qui ont détruit la foi de dizaines de millions de baptisés par leurs déclarations, initiatives et enseignements scandaleux et leur apostasie. 

Quant au gouvernement Valls il continue à détruire ce qui reste de famille traditionnelle. En ouvrant sournoisement la voie à la gestation pour autrui, en réduisant de moitié le capital décès des Français, en diminuant de moitié la durée du congé parental pour les femmes, en s’en prenant à la prime de naissance, en touchant au quotient familial, en voulant supprimer les allocations familiales pour les classes moyennes et supérieures de sorte que ces aides ne seront versées pour l’essentiel qu’aux familles immigrées au détriment des Français. Mais aussi détestables que soient ces réformes, ce que fait le Vatican est infiniment pire, infiniment plus grave par ses conséquences sociétales et morales mortifères.

Editorial de Jérôme BOURBON,
RIVAROL daté du jeudi 16 octobre 2014.

mardi 29 avril 2014

Pour St Thomas vénérer le tombeau de Mahomet est une apostasie

Dans La Somme théologique, saint Thomas d'Aquin enseigne que vénérer le tombeau de Mahomet pour un catholique est un acte d'apostasie. Or quelle différence y a-t-il entre vénérer le tombeau de Mahomet et baiser le Coran ?

Je préfère pour ma part rejoindre la pensée de saint Thomas plutôt que celle de Meneau et des lefebvristes qui pensent qu'un pape peut errer dans la foi, promulguer pour l'Eglise universelle une messe nocive pour la foi et procéder à des canonisations fausses ou douteuses tout en restant vicaire du Christ.

Au moins saint Thomas on est sûr qu'il est au ciel. En revanche s'agissant du fondateur d'Ecône pour lequel Jean Paul II était à la fois le vicaire du Christ et un anti-Christ, il est permis de douter sérieusement de son salut ainsi que l'écrivait fort justement le père Barbara.

Petrus.